LE RETABLE

Le retable, actuellement placé dans la chapelle latérale, choeur de la chapelle primitive, est l'oeuvre du sculpteur Joseph Saur, de Oberhergheim. Les travaux débutent le 1er mars 1945, et l'oeuvre est achevée le 22 juillet 1946. La réalisation de ce triptyque nécessite 1717 heures de travail.

 sont utilisés : 1,5 mètre cube de chêne, 2 mètres cubes de tilleul, 6 mètres cubes de sapin.

L'exécution et la pose du retable reviennent à 403.820 Francs de l'époque. En 1947, Joseph Saur installe le retable dans le choeur de la chapelle. La statue de la Vierge est alors placée sur un autel, adapté par Saur, dans le petit choeur latéral.

 

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                                                   Ci-dessus le maître-autel, surmonté du retable jusqu'en 1965.

Puis dans le cadre des transformations menées par le curé Sigismond Kueny, suite au renouveau liturgique après le Concile VATICAN II, un nouvel autel est construit, en avant du choeur, permettant ainsi les célébrations, face à l'assemblée.

La chapelle latérale, choeur de la chapelle primitive, accueille alors le retable. La statue de la Vierge qui s'y trouve prend place à gauche, sur le petit autel offert par la famille des Montjoie-Froberg (de Herrlisheim).

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L'artiste, créateur et réalisateur du retable, rédige en 1947 une notice dans laquelle il explique la composition de l'oeuvre, la répartition des masses et le symbolisme de ses lignes.

Les explications ci-dessous s'inspirent très largement de cette notice, et permettent d'entrer pleinement dans la perspective créatrice du sculpteur.

                                           Le panneau central :

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L'impression d'ensemble de ce panneau est la représentation de la Vierge, comme personnage central, prédominant dans une attitude de grâce souveraine. Son manteau déployé marque la ligne de séparation entyre le Ciel et la Terre, et le corps de la Vierge croise cette ligne.Alors que le haut de son corps s'épanouit sur un fond de ciel teinté d'or, les pieds touchent la terre. Marie apparaît ici comme Médiatrice entre les Hommes et Dieu. 

Dans la partie gauche : la mère accroupie à ses pieds symbolise la laison. Le groupe des deux mères serrées l'une contre l'autre, évoque les deux materrnités humaine et spirituelle.

La ligne du bébé dans les bras de sa mère engage le mouvement vers un groupe de deux hommes, situé à gauche. Il s'agit d'un paysan et d'un mineur, unis dans le travail, qui expriment par leur attitude la noblesse et l'effort de leur travail.

Ces deux travailleurs manuels sont à genoux devant la Vierge et portent leur regard, le mineur vers la terre, l'autre vers le ciel. Tandis que la main droite du mineur s'appuie sur sa lampe, la main gauche du paysan soulève une gerbe d'épis.

Tout près d'eux, légèrement en retrait, se trouve un moine en prière. Il est le témoin de la vie spirituelle, complétant la vie active.

Situé derrière le groupe du mineur, du paysan et du moine, dans le copin supérieur gauche, un enseignant encadre deux  enfants dont les mains montent vers le ciel.

 

Dans la partie de droite : le mouvement d'ensemble y est descendant. Trois personnages constituent le premier plan. A l'extrème droite, une jeune fille est assise, les mains jointes reposant sur ses genoux. Devant elle, légèrement en retrait, est agenouillé le sculpteur, tenant dans sa main gauche ses outils. Il personnifie les métiers et son attitude indique en même temps le travail méditatif.

Enfin, bien mis en valeur, devant le sculpteur, le vigneron à genoux, dont la main droite fait glisser des grappes de raisins, domine nettement la partie droite du panneau.

Au second plan, aux pieds de la Vierge, une fillette offre des fleurs. A l'impression plutôt austère de la partie gauche, elle oppose une note plus gaie dans le groupe de droite.

Dans le coin supérieur droit, l'artiste a placé le prêtre, le pasteur s'occupant des corps et des âmes de ses ouailles. Sa main gauche semble présenter l'ensemble des personnages à la mère de Dieu, tandis que la main droite est posée sur la tête bandée d'un malade. Un peu en retrait, une soeur garde-malade tend un bol au malade.

Le mouvement d'ensemble de la partie de droite est descendant : c'est la grâce divine qui descend sur les hommes.

LES VOLETS DU RETABLE

Les volets représentent des scènes de la vie terrestre de la Vierge. Ils sont traités en bas-relief, à l'opposé du panneau central qui est en haut-relief. Chaque panneau contient deux scènes différente, reliées chaque fois par la personne du Grand Prêtre. Sur les quatre scènes des volets, un choeur d'anges apporte par sa disposition une perspective en profondeur, et à l'ensemble de la scène, une note solennelle et joyeuse.

                                                                         Le volet gauche

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La partie supérieure représente la naissance de la Vierge. Joachm, debout, reçoit l'enfant, point central du tableau, que lui présente une femme. Dans la partie inférieure, Anne et Joachim présentent l'enfant qui s'avance vers le Grand Prêtre.

Le volet de droite

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La partie supérieure est une scène de la vie privée de la Vierge avec sa mère Anne. La Vierge, enfant, semble être en contemplation, alors que sa mère tient une banderolle dans ses mains. La partie inférieure est également un moment de la vie privée de Marie. Il s'agit de ses fiançailles avec Joseph, devant le Grand Prêtre.

LA PREDELLE

C'est un bas-relief, sur fond nu, sans perspective, représentant la "Dormitio". L'impression d'ensemble est celle de la paix, du calme et de la sérénité d'une fin de vie terrestre. Les apôtres sont groupés autour du corps allongé de Marie dont Pierre soulève la tête.

                     LES COTES DU TABERNACLE                                 

       A gauche, la fuite en Egypte                                                              A droite, la noce de Cana

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Cidessous : Peinture de René KUDER (1882-1962), natif de Villé (Haut-Rhin), "Dieu chassant Adam et Eve du Paradis" et deux autres tableaux de Kuder, entourant à l'époque le maître-autel.

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Date de dernière mise à jour : 2017-06-26 20:03:29